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Se permettre d’exister sans avoir à accomplir

Photo du rédacteur: marjorie ouelletmarjorie ouellet

Depuis le début de l’année, les tâches s’empilent les unes sur les autres.

Comme une vague qui monte sans jamais redescendre.

Je donne, encore et encore, sans jamais prendre le temps de ME remplir.

Je tente d’ignorer, de me perdre dans l’agitation, de faire comme si mon corps et ma tête étaient en unisson.


Mais aujourd’hui, en cette journée dédiée à l'amour, je revois ma soirée d’hier soir, minuit passé, les yeux brûlants d’écran, le corps s'évanouissant de tenir encore. Malgré tous les signes que je dépassais mes limites, j’ajustais encore les derniers détails d’une offre qui me tient à coeur. Comme si tout dépendait de ça. Comme si la fatigue pouvait attendre.


Personne ne m’impose ce rythme.

Personne ne m’oblige à pousser encore un peu plus loin.


Sauf moi. 


Moi et cette voix qui chuchote que chaque case cochée sur ma liste prouve quelque chose. Que finir cette tâche prouve que je suis travaillante. Que persévérer jusqu’au bout prouve mon engagement. Que ne pas m’arrêter prouve que je suis compétente. Que je suis Assez.


Et quand enfin, j’efface une ligne… une vague de satisfaction me traverse. 

Juste assez pour me donner envie de continuer.


Mais pendant que la liste se vide... je me surprends à la remplir encore. 


Un beau p’tit courant d’arrachement qui m’engloutit, me tire vers le large.

Vers le "pas encore assez".


Mais à quel moment est-ce assez ?

À quel moment rayer devient une libération, plutôt que d’être simplement ?

À partir de quand vais-je me permettre d’exister sans avoir à accomplir ?

(nager en diagonal)


Et même si je suis consciente de tout ça. Que je me vois parfaitement aller.

À un rythme qui n’est pas toujours le mien. C’est plus fort que moi.


Mon réservoir toujours proche du vide. Mais (!) à chaque accomplissement, une minuscule goutte de carburant apparaît de nulle part, juste assez pour avancer quelques kilomètres de plus. 


Pas assez pour vraiment me recharger, juste assez pour ne pas m’arrêter. 

Frôler la panne sèche.

Et aujourd’hui, même si je voulais bien faire plus, un message c’est bien rendu à moi.

Le parfait timing. 💫 Je remercie les mots doux et romantiques de Meghan Currie. Une femme qui pose des mots sur le subtile. J’apprends beaucoup d’elle. Le voici traduit de l’anglais:


« C’est normal de ralentir. De s’arrêter un instant. D’accueillir la fatigue, l’émotion, le besoin d’un souffle. D’être aimé(e) sans avoir à prouver quoi que ce soit.

Un voile se lève doucement sur cette idée que l’amour se gagne, que le repos se justifie, que l’on doit toujours en faire plus pour être digne d’attention.

Parfois, l’amour n’est pas une quête. Il n’est pas ailleurs, il est déjà là. Parfois, il suffit de poser une main sur son cœur et de souffler : Je suis là. Je m’écoute. Et je suis déjà assez.

Alors aujourd’hui, s’il te plaît, souviens-toi : Tu n’as rien à prouver pour être aimé(e). Tu n’as rien à justifier pour te reposer. Tu as déjà toute la valeur que tu cherches. 

» 


Ces mots m’ont fait du bien. M’ont donner l’espace pour écrire à mon tour. 

Sans perdre une seule goutte de carburant. Joyeuse Self-Valentin ;) Marjorie xox



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